Dimanche 3 novembre dernier je me suis rendu pour 17h à l’Eglise réformée Port-Royal au 18, Bd Arago PARIS XIIIème.
IL s’agissait d’un récital donné par un goupe de huit musiciens professionnels d’horizons différents, centrés autour d’un homme, José GERMAIN, ancienne basse du prestigieux groupe vocal « Les SWINGLE SINGERS ».
« Les double 4 » formés de deux sopranos, deux altos, deux ténors, et deux basses chantent donc « a capella » dans l’esprit des « Swingle Singers » des pièces de compositeurs très divers en partant de J.S. Bach et passant par Mozart, Smetana, mais aussi par des « traditionnels anglais » et même par la célébrissime chanson « Yesterday » des Beatles.
Le résultat musical fut dans son ensemble très agréable,et l’ambiance également très sympathique.
La difficulté musicale dans ce type de formation est celle d’adapte,r par le chant choral, des pièces écrites au départ pour piano, tel l’allegro de la sonate en Ut de Mozart dite « sonate facile » mais qui dans les faits ne l’est déjà pas pour le piano et encore moins pour le chant !
Le groupe chante donc sur des syllabes inventées pour la circonstance.
J’ai particulièrement apprécié le « Largo » de la symphonie du Nouveau Monde de DVORAK, les fugues de Bach, les traditionnels anglais et l’adaptation de la » symphonie 40″ de Mozart en tant qu’adaptation difficile.
La sonate dite « facile » me parut en revanche un peu moins convaincante de par la difficulté de verbalisation que représente la diction des doubles croches et la tessiture, ainsi que la « Moldau » de Smetana dont la complexité contrapuntique et la superposition des parties semble un peu difficile à traiter par le chant.
Certains puristes n’aiment pas que l’on transpose au chant ce qui est écrit pour l’instrument, mais les « Swingle Singers » ont montré en leur temps leur formidable musicalité dans des musiques fort différentes.
Précisons d’ailleurs que les compositeurs sont, en général, bien souvent moins sectaires sur ce plan que les musiciens interpètes ou certains musicologues. Il me semble que dans cet esprit, J.S. Bach ou W.A.Mozart seraient les premiers ravis et émus d’apprendre que leurs oeuvres soient interprétées, même adaptées, plus de deux siècles plus tard et avec amour !
Souhaitons en tous cas à ce groupe récent un bel avenir et félicitons-les pour leur performance musicale déjà très convaincante et réconfortante.
Bernard MACLAIN