Cours de piano Jazz

Rappel historique

La pratique du piano jazz est très différente de celle du piano classique.

Le jazz, par nature, n’est pas une musique écrite mais une musique improvisée de tradition orale ou du moins écrite partiellement sous forme de « grilles harmoniques », qui représentent en fait une écriture harmonique abrégée. De nos jours, le jazz cependant peut s’écrire aussi de manière traditionnelle même si des parties entières d’un texte sont dédiées à l’improvisation.

Le jazz a pris naissance à la Nouvelle Orléans aux États-Unis au début du XXème siècle. Les premiers jazzmen essentiellement des noirs d’Amérique ont joué cette musique en partant du « blues » une forme musicale simple qui utilise trois accords de base (les trois accords parfaits principaux d’une gamme) enrichis de la 7ème c’est-à-dire en y ajoutant une tierce mineure supplémentaire.

Un des principes de base de la mélodie jazz par rapport à la mélodie classique est constitué par une rythmique motrice faite de croches irrégulières.
On allonge ainsi systématiquement la première croche d’un temps pour en raccourcir la seconde, suivant une division (2/3, 1/3) et on accentue volontiers les parties faibles des temps.

On obtient alors une forme de balancement mélodique appelé « le swing » et que l’on nomme en général actuellement « le shuffle ». C’est pourquoi on dit couramment que le jazz est une « musique ternaire ».

Ce qui est ternaire n’est pas le fait du nombre de temps, car le jazz s’écrit dans son écrasante majorité à 4/4, mais bien dans la division interne du temps.

Bien évidemment, le jazz a considérablement évolué au cours du XXème siècle, en passant par des étapes diverses et des formations de musiciens allant du trio jusqu’au Big Band (ou grande formation).

On retiendra quelques grands noms parmi les pianistes de jazz en partant de Jelly Roll Morton, (se considérant lui-même comme l’inventeur du jazz), puis Fats Waller, Art Tatum, Thelonious Monk, Erroll Garner, Oscar Peterson, Bill Evans, Keith Jarrett, ou Michel Petrucciani.

On peut citer également parmi les principaux styles de jazz en respectant au mieux une chronologie :

Le New Orleans, le Swing, le Be-bop, le jazz cool, le Jazz modal, le Free-jazz, le Jazz-rock, et le Jazz-fusion.

Il est bien évident, comme nous le disions au début de ce texte, que la tradition purement orale du jazz a fait place à une tradition partiellement écrite en utilisant peu à peu la notation classique notamment pour les notes de la mélodie mais aussi pour l’harmonie quand les musiciens se sont regroupés en de grandes formations orchestrales. Ceci s’est développé à l’époque du « swing » avec des orchestres tels ceux de Glenn Miller, Duke Ellington ou Count Basie.

Il y a donc de nos jours, à la fois une tradition écrite et toujours improvisée dans le jazz moderne.
Les deux concepts ne sont pas incompatibles et ne s’opposent pas mais au contraire se relaient.

 

MA PÉDAGOGIE DU JAZZ

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne joue pas du jazz qui veut.

En effet, en dehors de dispositions naturelles pour l’improvisation qu’un élève peut posséder, il faut avoir le goût du jazz, le phrasé, un sens rythmique inné, et étudier l’harmonie d’une manière différente de l’harmonie classique.
En musique classique, un élève moyennement doué sur le plan rythmique pourra par la concentration, et la répétition apprendre à respecter les rythmes écrits qu’il voit sur une partition, notamment en comptant ou décomposant les temps de manière rationnelle et mathématique.

Mais dans le jazz cela ne suffit pas, car il faut compter bien davantage sur la mémoire rythmique par oreille et sur l’intuition afin de ne pas perdre le fil harmonique ou le retour des temps forts au moment de l’improvisation mélodique, précisément quand on ajoute des suites de notes inventées sur l’instant.

Ainsi, le blues est-il le point de départ de toute initiation jazzistique. Il faut proposer à l’élève une cellule mélodique et rythmique de départ en utilisant les appogiatures traditionnelles et lui apprendre à la reproduire sur les trois accords de base, puis l’habituer à enrichir une formule en la modifiant en l’améliorant tout en gardant la base harmonique.

Le nombre d’accords doit évoluer ensuite ainsi que les modulations en proposant des grilles harmoniques plus complexes sur des thèmes du répertoire et apprendre peu à peu ce qu’on appelle les « standards ».

Il est indispensable, bien entendu, d’écouter beaucoup de jazz, des interprétations d’un même morceau par divers musiciens, et de relever certaines improvisations des maîtres du genre.
Il faut apprendre aussi à respecter la régularité du tempo, car le jazz se joue essentiellement à plusieurs et il ne faut pas se décaler rythmiquement.

Enfin l’apprentissage du jeu de groupe passe par l’écoute de ses partenaires pour apprendre à doser son intensité sonore en fonction des différents instruments en présence.

C’est donc par une pratique régulière que l’on apprend à jouer par delà les enseignements de base.

Rien ne peut remplacer la confrontation et le jeu d’un musicien au sein d’un groupe pour progresser dans le jeu du jazz, par le fait même que chaque musicien trouvera son style, son phrasé, le choix de ses harmonies et l’originalité ou la vélocité de ses improvisations mélodiques au fur et à mesure de ses prestations au côté d’autres musiciens.

 

Mes enseignements musicaux

– Cours particuliers de piano
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