C’est un des aspects obligatoires de l’apprentissage pianistique, par lequel tous doivent passer, mais que redoutent certains pianistes, alors que d’autres s’en acquittent facilement.
En effet, pour ceux ou celles qui déchiffrent mal, la mémoire représente souvent une aide et une facilité d’apprentissage, qui leur permet de jouer en se « débarrassant » au plus vite de la partition, mais qui handicape ces mêmes personnes quand il s’agit de reprendre la lecture d’un passage à améliorer, et à plus forte raison quand il s’agit d’apprendre un nouveau morceau.
A l’inverse, pour ceux qui déchiffrent facilement, la mémoire est souvent laissée de côté, repoussée, sauf quand elle est obligatoire pour un concours ou une audition. Pour ceux là bien sûr, il est plus simple de continuer à jouer en lisant une partition, plutôt que de s’efforcer de la mémoriser, ce qui leur demande toujours beaucoup d’énergie et de volonté.
De toute évidence, si l’on veut parvenir à une mémorisation profonde et réflexe, il faut fournir un effort, mais la chose est moins difficile qu’il n’y paraît si l’on respecte un processus logique, et si cela se fait au bon moment.
Voici quelques conseils pratiques:
– On ne doit jamais chercher à mémoriser tout de suite. Il faut d’abord s’imprégner d’un texte, en respectant les doigtés, en étudiant les mouvements de doigts ou déplacements adéquats, en chantant les notes etc…on ne se « débarrasse » pas, non plus, de la mémoire comme le prétendent certains professeurs.
– En revanche, quand le moment se fait sentir, et que les doigts semblent commencer à couler naturellement, il est temps de passer à la phase de mémorisation. On ne doit pas attendre, non plus, le dernier moment.
– On ne mémorise pas simplement à force de jouer : il ne faut pas se contenter d’une mémoire passive, mais on doit apprendre un texte de manière rationnelle, à vitesse moyenne, et en intégrant peu à peu tous les paramètres de la partition, parfois mesure par mesure, quand le texte est difficile, parfois par deux, trois ou quatre mesures, quand le texte est plus facile, parfois par phrases musicales entières.
– On lit une période ou une phrase et on joue de suite sans regarder sa partition. On recommence plusieurs fois la même chose pour prendre le temps de mémoriser et intégrer les réflexes digitaux. La mémoire pianistique n’est pas seulement cérébrale, elle concerne aussi nos oreilles et nos muscles, donc nos sensations corporelles.
– On s’arrête à chaque fin de période pour respirer, pour la rejouer, ou projeter la suivante.
– Il est conseillé de ne pas apprendre systématiquement dans le sens logique du déroulement de la partition, mais d’intégrer des passages plus délicats aussi bien en plein milieu, ou vers la fin d’un morceau, pour revenir ensuite au déroulement normal.
– Un bon pianiste ne doit pas « réciter » un texte lu et appris, qui se déroule en interne devant ses yeux, mais doit faire passer la partition sur le clavier pour la rendre vivante.
– Enfin, la mémoire s’entretient, elle n’est jamais définitive quand il s’agit de jouer devant d’autres personnes et à fortiori de se produire sur scène.
Mes enseignements musicaux
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